Le Parlement israélien a adopté lundi dernier, une loi portant sur le gel des indemnités versées par l’Autorité palestinienne aux familles des prisonniers détenus dans les geôles sionistes.
Cette loi, que les autorités israéliennes présentent comme une mesure pour décourager le terrorisme, a provoqué la colère des dirigeants palestiniens qui menacent de dissoudre l’Autorité palestinienne.
Le texte prévoit que les sommes versées aux détenus palestiniens seront défalquées du montant des fonds qu’Israël prélève au titre de la TVA ou des droits de douanes sur les produits importés par les Palestiniens et qui est ensuite reversé à l’Autorité palestinienne. Or, celle-ci verse des allocations aux familles de palestiniens détenus par Israël en fonction des peines qui leur ont été infligées par la justice israélienne.
Avi Dichter, un des initiateurs de la loi et député du Likoud, le parti de droite du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a estimé à 330 millions de dollars par an, soit 7% du montant du budget de l’Autorité palestinienne, les sommes versées aux familles des détenus.
Le cas de plus de 6.000 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, est considéré par les Palestiniens, comme une question très sensible. La majorité des familles palestiniennes ayant au moins un proche détenu depuis le début de l’occupation israélienne des territoires palestiniens en 1967.
Nabil Abou Roudeina, porte-parole du Président palestinien Mahmoud Abbas a aussitôt qualifié la loi israélienne de «déclaration de guerre» et Saeb Erekat, secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine a brandi l’éventualité de la dissolution de l’Autorité palestinienne, une menace maintes fois brandie auparavant mais qui n’a jamais été mises à exécution par ses dirigeants.
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