La Cour Pénale Internationale (CPI) a annoncé dans un communiqué avoir émis mercredi dernier un deuxième mandat d’arrêt contre Mahmoud Mustafa Busayf Al-Werfalli, un commandant des troupes du maréchal libyen Khalifa Haftar, « pour sa responsabilité présumée de meurtre en tant que crime de guerre ».
Les magistrats de cette instance ont déclaré avoir « de motifs sérieux de croire » que Mahmoud Al-Werfalli « aurait abattu 10 personnes en face de la mosquée Bi’at al-Radwan à Benghazi », ville située dans l’est de la Libye, le 24 janvier dernier.
La veille, 40 personnes y avaient trouvé la mort suite à une double attaque à la voiture piégée. D’après certains témoignages, Mahmoud Al-Werfalli a abattu le jour suivant sur le site de l’attentat une dizaine de détenus djihadistes présumés en représailles.
Les juges de la CPI se sont, entre autres, appuyés sur des vidéos dans lesquelles le commandant Werfalli tirait lui-même sur des détenus cagoulés et attachés ou sommait un peloton d’exécution de les tuer.
Mahmoud Al-Werfalli fait d’ores et déjà l’objet d’un premier mandat d’arrêt émis par la CPI le 15 août dernier, lui reprochant des « crimes de guerre » dans, au minimum, sept situations similaires en 2016 et 2017 pendant lesquelles 33 personnes ont trouvé la mort. Il aurait personnellement tiré sur des civils ou des combattants blessés ou demandé qu’ils soient exécutés.
Né en 1978, le commandant Werfalli fait partie des responsables d’Al-Saiqa, unité d’élite qui a fait défection des forces armées libyennes à la suite de la révolte contre l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi en 2011 et, depuis, combat avec les troupes du maréchal Haftar à Benghazi.
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