Le porte-parole du Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme, Rupert Colville a annoncé hier mardi, que les conflits intercommunautaires au Mali ont fait 289 morts depuis le début de cette année, particulièrement dans la région de Mopti, au centre du pays.
D’après le responsable onusien, ces victimes civiles ont été tuées dans 99 actes de violence intercommunautaire recensés par la Division des droits de l’homme et de la protection de la Minusma, la Mission des Nations unies au Mali. Environ 77% de ces incidents ont eu lieu dans la seule région de Mopti.
La situation serait même en train de s’aggraver puisque 499 des incidents recensés l’ont été seulement depuis le 1er mai, soit sur les dix dernières semaines.
Les enquêtes menées par la Minusma révèlent que la plupart de ces attaques ont été menées par des Dozos, des chasseurs traditionnels et des milices Dogon contre des villages occupés par des membres de la communauté Peule.
Les membres de cette communauté ont été en quelque sorte stigmatisés en raison de l’alliance de certains d’entre eux avec des groupes extrémistes violents.
Outre leur impact négatif sur le bien-être des populations civiles, ces violences intercommunautaires viennent menacer la bonne tenue de l’élection présidentielle du 29 juillet prochain, qui doit marquer la fin d’une période de six ans d’instabilité politique, d’attaques djihadistes et de violences interethniques dans le paus. Le gouvernement malien continue cependant de répéter que les élections auront lieu à la date initialement prévue.
Poster un Commentaire