La contestation sociale en Irak a fait une dizaine de morts

Un mort a été déploré vendredi dernier au cours d’une nouvelle journée de protestation contre la corruption et le délabrement des services publics en Irak, portant à dix le nombre des personnes tuées depuis le début de ces manifestations il y a près environ deux semaines.

Depuis le 8 juillet dernier, l’Irak est secoué par cette contestation sociale qui a éclaté au sud du pays pour gagner à présent la capitale, Bagdad. Les manifestants qui s’en prennent désormais aux institutions publiques,  reprochent à l’Etat sa gabegie et aux formations politiques, leur clientélisme. En réaction, les forces de l’ordre dispersent des centaines de contestataires à coups de canons à eau et de gaz lacrymogènes.

Dans la localité de Diwaniya, les protestataires ont mis le cap vendredi dernier sur les sièges de diverses organisations, dont celle de la puissante milice Badr.

A en croire une source médicale s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, «un civil d’une vingtaine d’années (y) a été mortellement touché par balles» par un vigile  du siège du groupe armé.

Ce décès porte à un total de neuf le nombre de personnes tuées depuis le début de ces manifestations. D’après des autorités locales, les forces de l’ordre sont responsables de la mort d’une personne et les autres ont été victimes de tireurs non identifiés.