Les compagnies aériennes Emirates et Etihad ont démenti hier jeudi négocier une fusion, contrairement à une information diffusée par l’agence d’information financière Bloomberg.
Citant des sources proches du dossier, l’agence de presse avait écrit qu’Emirates envisageait de racheter Etihad, qui serait déficitaire suite à des pertes de 1,87 milliard de dollars annoncées en juillet 2017, occasionnées notamment par son entrée dans le capital de la compagnine aérienne italienne Alitalia.
Cette fusion donnerait naissance à la plus grande compagnie aérienne du monde en termes de trafic passagers. Etihad et Emirates ont toutes deux déclaré que la rumeur n’était pas fondée. Emirates et Etihad sont deux des principales compagnies aériennes du Moyen-Orient.
Après une spectaculaire croissance pendant la décennie écoulée, elles ont subi des pressions financières ces deux dernières années, suite à la féroce concurrence entre compagnies aériennes et du ralentissement économique provoqué au Moyen-Orient par la baisse des cours du pétrole.
Mais une fusion entre les deux compagnies, malgré ses avantages indéniables, est politiquement sensible, Emirates étant la propriété de l’émirat de Dubaï tandis qu’Etihad, une compagnie trois fois plus petite, appartient à l’émirat d’Abou Dhabi.
Les fusions transfrontalières dans les Emirats arabes unis sont possibles mais requièrent l’aval des familles régnantes souvent propriétaires ou grands actionnaires dans ces structures.
Le président d’Emirates, cheikh Ahmed ben Saïd al maktoum, avait exclu au mois de mai une fusion avec Etihad mais une source proche d’Etihad a déclaré qu’une fusion était concevable à terme mais qu’Abou Dhabi n’abandonnerait pas rapidement le contrôle de sa compagnie ni de sa marque, particulièrement après avoir investi des milliards de dollars dans son aéroport international et d’autres infrastructures aéroportuaires.
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