L’Arabie saoudite reconnaît certaines erreurs dans ses raids au Yémen

L’Arabie saoudite a déclaré lundi qu’elle travaillait à corriger les erreurs commises par son armée dans les raids qu’elle mène au Yémen et qui ont causé la mort de civils et d’enfants.

Depuis trois ans et demi, le Yémen est le théâtre d’un conflit armé qui a fait plus de 10.000 morts. Impliquée dans cette guerre, l’Arabie saoudite dirige la coalition militaire arabe qui combat les groupes armés des rebelles chiites houthis soutenus par l’Iran.

Le Comité des droits de l’enfant, qui est un organisme sous tutelle des Nations Unies, a analysé les activités saoudiennes sur le territoire yéménite par rapport à la Convention internationale des droits de l’enfant et a pointé du doigt les attaques de la coalition militaire arabe.

Dans ce constat, le vice-président de ce comité, Clarence Nelson a relevé  qu’«il n’existe pas d’informations selon lesquelles les auteurs et les personnes responsables de ce type d’actions aient été poursuivis ou condamnés ou traités de quelque manière que ce soit», bien que cette guerre se soit étendue sur plusieurs années.

En réaction, Osaiker Alotaibi, du ministère saoudien de la Défense, a affirmé devant les 18 experts indépendants du Comités des droits des enfants que la coalition arabe sous commandement saoudien entendait bien se conformer au droit international.

Cette alliance, a-t-il ajouté, aurait dressé une liste de 64.000 cibles potentielles au Yémen qui ne peuvent pas être attaquées, parmi lesquelles des établissements scolaires et des centres hospitaliers.

M.Alotaibi a reconnu «l’existence d’un certain nombre d’erreurs non-intentionnelles dans un certain nombre d’opérations», selon les conclusions de l’enquête menée par la coalition. La commission d’enquête a ainsi recommandé que les responsables de ces erreurs soient identifiés et les victimes, dédommagées.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise