Les groupes rebelles syriens avaient terminé hier lundi, le retrait de leurs armes lourdes de la province d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, à l’approche de la date butoir fixée par Moscou et Ankara pour y établir une «zone démilitarisée», rapporte lundi, l’agence de presse turque Anadolu, citant ses correspondants dans la région.
Le Front national de libération (FNL), une coalition de rebelles syriens soutenus par la Turquie, avait annoncé samedi le retrait de ses armes lourdes, mais prévenu que l’opération prendrait «quelques jours».
Parmi les armes lourdes en question figurent des lance-roquettes, des mortiers et des missiles à moyenne portée. Dans le même temps, l’armée turque a transféré dans la zone évacuée des armes et des véhicules blindés pour les patrouilles prévues dans l’accord de Sotchi.
Le retrait d’Idleb des armes lourdes des rebelles, qui devait être conclu d’ici mercredi, fait partie de l’accord dévoilé le 17 septembre dernier entre la Russie, alliée de Damas, et la Turquie, soutien des rebelles, pour instaurer une zone tampon de 15 à 20 kilomètres de large à Idleb et sur des parties des provinces voisines de Lattaquié, Hama et Alep, dans le but de séparer les territoires insurgés et les secteurs voisins contrôlés par le régime syrien.
En plus, cet accord qui exige la sortie de la ville des djihadistes avant la mi-octobre, a permis de repousser l’imminence d’une offensive du régime qui faisait craindre aux Organisations Non Gouvernementales et aux Nations unies une catastrophe humanitaire » et un « bain de sang » dans cet ultime bastion insurgé.
En dépit de ce geste de désescalade, la situation reste toujours tendue dans cette partie de la Syrie. Les rebelles, déterminés à répliquer à toute éventuelle attaque du régime de Damas, restent pleinement mobilisés et le président syrien Bachar al-Assad a qualifié dimanche de «mesure temporaire» l’accord russo-turc, assurant que le territoire d’Idleb aux mains des rebelles «reviendra» au régime.
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