France : 350millions d’euros pour réchauffer les relations bilatérales avec la Tunisie

Le chef de la diplomatie française, M. Alain Juppé, a rencontré cette semaine à Tunis le  Premier ministre tunisien par intérim Béji Caïd Essebsi pour réitérer l’engagement de la France dans le soutien de la transition et améliorer les relations bilatérales entre les deux pays. Pour cette occasion, M. Juppé a annoncé une aide de 350 millions d’euros pour la période  2011-2012, octroyée par  l’AFD (l’Agence française de développement) pour  des projets correspondants aux priorités du gouvernement tunisien, à  la formation et au chômage. Le thème de L’immigration était aussi dans le menu principal entretenu entre les deux ministres, la France  se déclare ouverte à toute immigration légale, « La France n’est pas un pays fermé. Nous accueillons chaque année 200.000 étrangers. La communauté tunisienne compte 500.000 personnes, dont 13.000 étudiants. Le taux de refus de visas est de 10%. Ces rappels pour dire que la France n’est pas une citadelle ou une forteresse. En revanche nous ne pouvons pas accepter l’immigration illégale. C’est un fléau » a plaidé M. Alain Juppé. La mission du ministre des Affaires étrangères français  avait pour objectif de retracer une nouvelle page de coopération et d’effacer les incompréhensions qui ont caractérisé récemment les relations entre les deux pays lors de la  « révolution du jasmin » à cause des critiques accusant l’ancienne ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie d’avoir voulu apporter une aide sécuritaire à Ben Ali avant sa chute. Le ministre a également  fait parvenir l’invitation du président français  pour assister au sommet du G8, les 26 et 27 mai à Deauville, une initiative considérée comme un pas vers la réconciliation entre la France et la Tunisie.