Washington appelle l’ONU à plus de fermeté dans le programme balistique iranien

Lors d’une réunion de l’ONU mercredi à New-York, consacrée à l’application des sanctions contre la République islamique d’Iran, le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo a exhorté le Conseil de sécurité des Nations unies à durcir ses mesures contre le programme de missiles balistiques iranien.

Le chef de la diplomatie américaine a appelé le Conseil à mettre en place des «mesures d’inspection et d’interdiction, dans les ports et en haute mer, afin de dissuader l’Iran de poursuivre ses efforts visant à contourner les restrictions». Il a également réclamé que l’embargo sur les armes imposé à l’Iran ne soit pas levé en 2020.

Depuis 2015, date de signature de l’accord de Vienne limitant ses activités nucléaires, l’Iran a procédé plusieurs fois, à des tirs de missiles balistiques en affirmant qu’ils ne sont pas conçus pour transporter des charges nucléaires.

La résolution 2231 du Conseil de sécurité approuvée en cette même année 2015 enjoignait à l’Iran de «ne mener aucune activité liée aux missiles balistiques conçus pour pouvoir emporter des armes nucléaires, y compris les tirs recourant à la technologie des missiles balistiques» pendant huit ans au plus.

Bien que certains Etats jugent que cette formulation ne rend pas cette demande obligatoire, en plus du fait que tous les rapports des agences spécialisées de l’ONU concluent jusqu’à présent, à un plein respect par Téhéran de ses obligations liées à l’accord nucléaire, les Etats-Unis, qui se sont retirés en mai de l’accord sur le nucléaire iranien, réclament de renforcer cette mesure pour qu’il n’y ait plus d’ambiguïté.

Ils estiment que le développement de missiles balistiques iraniens menace le Moyen-Orient et plus encore. Washington dénonce les influences dans la région de l’Iran qu’il accuse d’abriter Al Qaïda, de soutenir les talibans en Afghanistan, d’armer les terroristes au Liban, de faciliter le trafic illicite de charbon en Somalie qui profite au groupe rebelle somalien «Chabaab» et d’entraîner et d’équiper des milices chiites en Irak.

Mais il est peu vraisemblable que les mesures proposées mercredi par Mike Pompeo soient soutenues par la Russie et la Chine, qui disposent d’un droit de veto en tant que membres permanents du Conseil de sécurité.