La justice égyptienne ordonne la libération d’une activiste des droits humains

La justice égyptienne a ordonné mardi la libération d’Amal Fathi, une activiste des droits de l’Homme emprisonnée depuis septembre dernier pour avoir condamné le harcèlement sexuel en Egypte, a annoncé son avocat, Mohamed Ramadane.

«Si le parquet ne conteste pas la décision du tribunal du Caire, les procédures pour sa libération effectives seront engagées», a affirmé Me Mohamed Ramadane sur le réseau social Facebook.

C’est depuis mai dernier qu’Amal Fathi, 33 ans, a été interpellée après avoir posté sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle elle disait avoir été lourdement « draguée » par des agents de sécurité de l’un des bureaux de la Banque Misr. La militante avait également décrié les institutions égyptiennes pour avoir manqué de protéger les femmes contre ce genre de violences.

Suite à ces allégations, la justice égyptienne l’a reconnue coupable de « diffusion de fausses informations » en septembre dernier et lui a infligé une peine de deux ans de réclusion.

Pour sa part, Amnesty International a appelé mardi à la mise en œuvre de la décision du tribunal du Caire et la libération immédiate d’Amal Fathi.

En septembre, la même ONG de défense des droits humains avait dénoncé une condamnation «scandaleuse» d’une femme qui a simplement «eu le courage de dénoncer le harcèlement sexuel».