Le président américain Donald Trump a annoncé hier mercredi sa décision de mettre fin à la présence de forces spéciales américaines dans le nord-est de la Syrie.
Selon un communiqué de la porte-parole de la Maison Banche Sarah Sanders publié dans la matinée de mercredi, le retrait des soldats américains pourrait être achevé d’ici à un mois. Donald Trump a justifié sa décision en affirmant que l’Etat islamique (EI)en Syrie était vaincu.
Cette décision de Donald Trump a manifestement pris de court sa propre administration. Le Pentagone et le département d’Etat militent pour le maintien des forces spéciales américaines. A la fois pour éviter une résurgence du djihadisme, et au nom du levier que leur présence octoit à Washington, notamment dans la qupete difficile d’une sortie politique de la guerre civile qui a ravagé la Syrie.
Car le rôle du contingent américain de 2 000 hommes, présents sans le moindre mandat international, dépassait la mission d’éradication du djihadisme. En effet, il tenait aussi à distance les forces du régime de Bachar al-Assad, avec lequel Washington a rompu au début de la guerre civile, et leurs alliés iraniens, ainsi que celles de la Turquie.
Sans leur présence, les forces locales à dominante kurde qui s’étaient portées au premier rang de la bataille contre EI, et qu’Ankara considère comme une extention du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) turc, que le pays combat militairement à l’intérieur de ses frontières, se retrouvent livrées à elles-mêmes. Le retrait des forces américaines se traduirait par l’abandon de toute stratégie syrienne par Washington, ce qui laisserait ainsi le champ libre sur le front syrien, à l’armée russe et aux autres puissances régionales notamment la Turquie et l’Iran.
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