L’agence officielle Sana et la télévision d’Etat syrienne ont rapporté que la défense anti-aérienne de l’armée syrienne est entrée en action hier mardi contre des « cibles ennemies » près de Damas. La nature de celles-ci n’a pas été officiellement précisée mais l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme) pointe du doigt une nouvelle incursion israélienne.
De fortes explosions ont été entendues dans la capitale syrienne. Selon l’agence de presse Reuters, un dépôt d’armes a été touché et trois soldats blessés. Sana a ajouté que « l’agression » a été menée depuis l’espace aérien du Liban. Un peu plus tôt, l’Agence libanaise d’information avait rapporté que des avions de guerre israéliens ont mené des simulations de raids au-dessus du Liban-Sud.
Le diecteur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane a été plus direct encore en affirmant que des tirs de missiles ont été menés par des avions israéliens et qu’ils ont visé trois cibles, des entrepôts d’armes appartenant au Hezbollah ou aux forces iraniennes.
L’agence officielle syrienne Sana a précisé qu’ « un certain nombre de cibles ennemies ont été abattues » par la défense anti-aérienne. De son côté, sur Twitter, l’armée israélienne a indiqué que son « système de défense aérien a été déclenché contre un missile anti-aérien lancé depuis la Syrie ».
Ce ne serait pas la première fois que l’Etat hébreu procèderait à des raids en Syrie. Depuis le déclenchement de la guerre en 2011, Israël a effectué de nombreuses frappes en Syrie, visant les forces du président Bachar al-Assad mais aussi ses alliés, notamment les forces iraniennes ou des positions du Hezbollah, deux de ses grands ennemis.
Mais si la responsabilité d’Israël était avérée, les frappes d’hier seraient les premières depuis que le président américain Donald Trump a annoncé la semaine dernière le retrait des troupes américaines de Syrie. Selon plusieurs analystes, Israël est l’un des grands perdants du désengagement américain, qui laisse encore plus le champs libre à l’Iran et ses partenaires pour développer leurs capacités militaires en Syrie ainsi que la possibilité pour Téhéran d’établir un corridor terrestre lui permettant d’atteindre la Méditerranée à travers l’Irak, la Syrie et le Liban.
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