Après un essai clinique en République Démocratique du Congo (RDC), des scientifiques attestent que deux médicaments ont augmenté le taux de survie de patients victimes d’Ebola, ont annoncé cette semaine les autorités sanitaires américaines, qui ont cofinancé l’étude.
Selon les Instituts nationaux de santé américains (NIH), la phase actuelle de cette étude, qui a débutée en novembre en RDC, sera arrêtée afin que tous les futurs patients reçoivent ces traitements ayant donné des résultats positifs.
«Les résultats préliminaires des 499 participants ont montré que les individus recevant (les traitements) REGN-EB3 ou mAb114 ont une plus grande chance de survie par rapport aux participants des deux autres branches» de l’étude, ont-ils révélé.
Dans le cadre d’un traitement de la maladie, des patients recevaient les deux autres traitements, que sont Zmapp et Remdesivir. Ces patients pourront faire le choix de changer pour les deux médicaments ayant prouvé leur efficacité.
Selon le directeur de la fondation britannique Wellcome Trust, Jeremy Farrar, cette avancée sauvera «sans aucun doute des vies».
«Plus nous en apprenons sur ces deux traitements, et la façon dont ils peuvent compléter la réponse sanitaire des autorités, dont la vaccination et la recherche des personnes ayant été en contact (avec les patients malades), plus nous nous rapprochons de la possibilité de faire passer Ebola d’une maladie terrifiante à une maladie évitable et guérissable», a assuré Jeremy Farrar.
Les autorités américaines ont ajouté que l’analyse définitive des données récoltées serait réalisée fin septembre ou début octobre, et que les résultats complets seraient ensuite publiés.
Le NIH, les autorités sanitaires de RDC et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont félicité «l’équipe de personnes incroyables ayant travaillé dans des conditions particulièrement difficiles afin de mener cette étude à bien».
Plus de 1.800 personnes sont mortes de l’épidémie d’Ebola dans l’est de la République démocratique du Congo depuis un an. Le virus est transmis à l’homme par certains animaux sauvages, puis entre humains par contacts directs et étroits, via les fluides corporels d’une personne malade. Son « taux de létalité » est très élevé: il tue en moyenne environ la moitié des personnes qu’il atteint, selon l’OMS.
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