Le président israélien Reuven Rivlin a chargé hier mercredi le Premier ministre sortant, Benjamin Netanyahu de former le prochain gouvernement, et ainsi tenter de sortir le pays de l’impasse, les élections législatives n’ayant pas réussi à dégager une majorité claire.
Lors d’une conférence de presse, Reuven Rivlin a expliqué que « Benjamin Netanyahu est celui qui a le plus de chances » de former un gouvernement. A ses côtés, Benjamin Netanyahu a une nouvelle fois lancé un appel à son rival Benny Gants pour former un gouvernement d’union, évoquant une «direction commune et égalitaire».
L’ancien chef d’état-major a immédiatement refusé cette proposition, déclarant sur sa page Facebook que le parti Bleu-Blanc qu’il dirige «n’acceptera pas de siéger dans un gouvernement dans lequel son chef est sous le coup d’un grave acte d’accusation», en référence à la citation de Netanyahu au pouvoir depuis dix ans sans interruption, dans des affaires de «fraudes» et de «malversations».
Benjamin Netanyahu et Benny Gantz, chefs respectivement des partis Likoud (droite) et Bleu-Blanc (centre), sont arrivés presque ex-aequo aux législatives du 17 septembre.
Avec ses alliés de droite et des partis religieux, Benjamin Netanyahu compte pour l’instant 55 sièges sur les 120 du Parlement et le centriste Benny Gantz, avec le ralliement des partis de gauche et majoritairement arabes, rassemble que 54 députés. Aucun n’est parvenu pour l’instant à obtenir le soutien de 61 députés, seuil de la majorité absolue.
La société israélienne semble profondément divisée entre les partisans du « roi Bibi » et ceux qui veulent tout faire pour le voir céder la place. La mission confiée à Benjamin Netanyahu s’annonce difficile. Son mandat n’est valable que 28 jours et Israël entre dans une période de fêtes religieuses qui vont ralentir le rythme des négociations.
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