Arrestation d’environ 1.000 protestataires contre le pouvoir en Egypte

Quatre jours après des protestations contre le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, au Caire et dans d’autres villes de l’Egypte, il y a eu plus  de 1000 arrestations, à en croire des ONG locales.

Des centaines de manifestants ont répondu à l’appel de Mohamed Aly, un businessman égyptien vivant en exil en Espagne, en bravant l’interdiction de manifester contre le pouvoir, dans la capitale égyptienne et dans d’autres villes du pays.

En réaction, la police a dispersé les contestataires au moyen de gaz lacrymogènes et interpellé des centaines de protestataires, dont des journalistes et des militants politiques.

Nombre d’ONG internationales, dont Amnesty International, Human Rights Watch (HRW) ou The Committee to protect journalists (CPJ), ont dénoncé ces arrestations.

Pour sa part, le Mouvement démocratique civil, qui est une coalition égyptienne de gauche, a appelé mardi les autorités égyptiennes à libérer toutes les personnes arrêtées et à la tenue d’un «dialogue national».

D’après le Centre égyptien pour les libertés et les droits, 1.003 personnes ont été interpellées depuis vendredi dernier, tandis que le Centre pour les droits économiques et sociaux a évoqué le chiffre de 1.298 arrestations.

A signaler aussi que plusieurs personnalités universitaires ou militantes, devenues célèbres notamment  par leurs critiques vis-à-vis du pouvoir, ont été arrêtées. L’ex-responsable du parti libéral d’opposition Al-Dostour et membre du Mouvement démocratique civil, Khaled Dawoud, en fait partie, selon ses avocats.

Accusé d’avoir propagé de fausses informations et intégré un groupe «terroriste», Dawoud a été interpellé et déféré mercredi devant la justice, avant d’être placée en détention provisoire pour quinze jours.

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