« Septembre dernier, la chambre préliminaire III de la Cour Pénale Internationale (CPI) a fait droit à la requête du Procureur aux fins de l’ouverture d’une enquête sur les crimes présumés relevant de la compétence de la Cour qui auraient été commis en Côte d’Ivoire depuis novembre 2010 », pouvait-on lire sur un communiqué de l’institution judiciaire internationale signé hier, lundi 3 octobre.
C’est donc une réponse affirmative à la requête introduite par l’actuel président ivoirien, Alassane Ouattara, en mai dernier auprès du Procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo, lequel avait, par la suite, demandé aux juges l’autorisation d’ouvrir une enquête sur des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre perpétrés pendant le conflit postélectoral ivoirien entamé en fin 2010. En effet, pendant plus de 4 mois, l’ex-président, Laurent Gbagbo, a refusé de céder le pouvoir à son adversaire, pourtant déclaré vainqueur par les Nations Unies et la communauté internationale ; ce qui a plongé le pays dans une crise socio-économique et militaire. Résultat : au moins 3000 morts et 520 personnes détenues arbitrairement pendant cette période, d’après M. Ocampo. Cette sombre page de l’histoire ivoirienne a pris fin avec la capture de M. Gbagbo à la mi-avril 2011.
L’enquête de la CPI concernera les deux parties belligérantes, à savoir, le camp de Laurent Gbagbo tout comme celui d’Alassane Ouattara. En outre, il s’agira d’une investigation élargie car les juges ont demandé à M. Ocampo de « fournir toute information supplémentaire à sa disposition sur des crimes qui pourraient relever potentiellement de la compétence de la cour et qui auraient été commis entre 2002 et 2010 ».
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