Les autorités irakiennes ont annoncé dimanche plusieurs mesures sociales en réaction aux doléances des protestataires, en vue d’essayer de mettre fin aux manifestations populaires au cours desquelles environ 100 personnes ont déjà trouvé la mort en moins d’une semaine.
Pour leur part, les Nations Unies ont appelé samedi dernier à la fin des violences en Irak, au cinquième jour de ce mouvement de protestation qui réclame la démission de l’exécutif, accusé de corruption et l’emploi des jeunes au chômage.
Au terme d’un Conseil extraordinaire, le gouvernement irakien d’Adel Abdel Mahdi, qui fait face à son principal challenge depuis son investiture il y a un an, a annoncé dimanche matin un décret comportant 17 mesures sociales, dont l’aide au logement avec la construction de 100.000 logements et l’allocation d’indemnités de chômage aux jeunes sans emploi.
Le mois dernier, les responsables locaux de diverses régions d’Irak avaient commencé à détruire des maisons bâties dans des quartiers informels, où vivent trois millions de personnes qui ont construit sans autorisation sur des terrains publics.
En plus, le gouvernement irakien a ordonné l’installation de halles pour les vendeurs ambulants, afin d’essayer de créer de l’emploi, entre autres pour les jeunes chômeurs, dont un sur quatre est sans emploi dans ce pays.
Le manque d’emploi est d’ailleurs la première cause des manifestations qui ont commencé mardi dernier. La question particulièrement délicate en Irak, où un jeune s’est immolé le mois dernier à Kout (sud) après la saisie de son chariot de vendeur ambulant.
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