Une trentaine de civils ont été tués hier lundi dans des frappes syriennes et des bombardements turcs dans la province syrienne d’Idleb.
Selon l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme), 19 civils ont été tués dans des raids du régime de Damas ou de son allié russe contre la province d’Idleb, dominée par les djihadistes et secouée par les plus violents combats contre les rebelles en trois mois de trêve.
Treize victimes sont mortes dans des frappes sur un marché de Maaret al-Noomane. Ailleurs dans la province, quatre civils ont été tués dans des raids russes, dont une femme et ses deux enfants qui rendaient visite à un proche dans une prison touchée par un bombardement, qui a aussi entraîné des évasions.
Par ailleurs, l’OSDH a annoncé qu’au moins 11 civils, dont huit enfants de moins de 15 ans, ont été tués dans des bombardements turcs contre une ville du nord sous contrôle kurde, au moment où ils sortaient d’une école.
Ces deux drames illustrent parfaitement la complexité de la guerre en Syrie qui implique une multitude de groupes armés et des puissances étrangères, et qui a fait plus de 370.000 morts et déplacé des millions de personnes depuis 2011.
La province d’Idleb est dominée par les djihadistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS), ex-branche syrienne d’Al-Qaïda. Cette région, et des secteurs adjacents des provinces d’Alep, Hama et Lattaquié, échappent toujours dans leur vaste majorité au régime de Damas. Et depuis samedi, des combats féroces opposent l’armée syrienne aux factions rebelles et djiahdistes dans le sud-est d’Idleb.
Avec 54 membres des forces armées du régime et 47 combattants du camp adverse tués, ces affrontements sont les plus meurtriers depuis l’annonce par Moscou d’un cessez-le-feu en contrepartie de patrouilles conjointes et du retrait de forces kurdes de la frontière entre la Syrie et la Turquie.
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