Une trentaine de soldats français, dont certains éléments d’unités d’élite des forces armées, ont intégré depuis 2012, divers mouvements djihadistes basés en Irak ou en Syrie, leur partageant ainsi expériences et techniques de guerre.
Le Centre d’analyse du terrorisme (CAT) français s’est particulièrement penché sur les différents parcours de 23 de ses militaires, qui, pour la plupart, ont gagné l’Irak ou la Syrie ou même l’Afghanistan, après avoir transité, pour certains, par des unités réputées, dont, entre autres, les fusiliers marins et la légion étrangère.
D’après ce rapport, qui sera rendu public en fin de semaine, les forces armées françaises sont, pour ces organisations terroristes, une «cible de recrutement stratégique» évidente. Toutefois, «la radicalisation islamiste demeure marginale au sein des armées», est-il mentionné dans le même document, dont certains médias ont d’ores et déjà obtenu une copie.
Autrement dit, les responsables suivent rigoureusement les soldats radicalisés ou susceptibles de l’être. En outre, la législation française a été modifiée pour autoriser les enquêtes administratives sur du personnel en poste.
Il est à noter que certains de ces déserteurs avaient déjà leur plan en tête, bien avant d’intégrer l’armée. Un d’entre eux, qui était engagé dans les commandos parachutistes, a reconnu avoir porté l’uniforme à 18 ans «dans le but d’acquérir des connaissances dans le domaine militaire» afin de rejoindre le djihad par la suite.
D’autres se sont intéressés à l’islam alors qu’ils étaient déjà militaires ou ont adhéré à cette religion pour compenser la frustration d’une carrière qui les décevait. Certains, enfin, ont éprouvé des difficultés d’ordre psychologique avant de rejoindre les rangs des djihadistes.
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