Selon l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme), les forces du régime ont progressé à Idleb, province du nord-ouest de la Syrie majoritairement aux mains des djihadistes, après plusieurs jours de combats meurtriers et de bombardements dans lesquels neuf civils ont péri hier dimanche dans des raids de Moscou, allié de Damas.
Des affrontements meurtriers ont en effet lieu depuis jeudi soir aux alentours de Maaret al-Noomane, ville-clé située dans le sud d’Idleb et qui échappe encore en grande partie au contrôle de Damas. Ils ont permis aux forces loyalistes de prendre le contrôle de 29 villes et villages dans le secteur.
Cette progression des forces du régime, ainsi que l’intensification des frappes aériennes a entraîné le déplacement de dizaines de milliers de civils. Selon l’OSDH, les neuf civils qui ont été tués hier sont morts alors qu’ils tentaient de fuir les violences.
Au total, toujours selon l’OSDH, ce sont 187 personnes qui sont mortes dans les deux camps, dont 77 membres des forces prorégime et 110 djihadistes et rebelles. Des habitants de la ville continuaient de la déserter hier, par crainte d’une nouvelle avancée des forces du régime. L’OSDH estime à plus de 30 000 le nombre de personnes qui ont fui la zone de combats au cours des derniers jours.
Le régime syrien, qui contrôle désormais plus de 70% du territoire, a maintes fois réitéré sa détermination à reconquérir l’ensemble du territoire, notamment la région d’Idleb. Composée d’une grande partie de la province éponyme et de segments des provinces voisines d’Alep et de Lattaquié, la région d’Idleb est cominée par les djihadistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS).
La région abrite également d’autres groupuscules djihadistes et rebelles ainsi que quelque trois millions de personnes, dont la moitié ont été déplacées depuis d’autres parties du pays reconquises par Damas.
L’armée syrienne, soutenue par l’aviation russe, a mené une offensive d’envergure entre fin avril et fin août dans la région, tuant un millier de civils selon l’OSDH et déplaçant 400 000 personnes d’après les Nations unies. En dépit d’unc essez-le-feu annoncé fin août, les bombardements et les combats au sol se sont poursuivis, causant la mort de plus de 290 civils et de plusieurs centaines de combattants.
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