Jimmy Lai, l’une des principales figures du mouvement pro-démocratie, a été arrêté ce lundi à Hong Kong en vertu de la nouvelle loi sur la sécurité nationale. Les locaux de son quotidien, Apple Daily, ouvertement critique de Pékin, ont été perquisitionné par des dizaines de policiers.
Jimmy Lai a été arrêté pour collusion avec des puissances étrangères. D’autres membres de son groupe de presse ont eux aussi été arrêtés. Dans un communiqué, la police a fait état de sept arrestations pour des soupçons avec des forces étrangères, une des infractions visées par la loi sur la sécurité nationale qui a été imposée fin juin par Pékin, et fraude. Les domiciles de Jimmy Lai et de son fils ont également été perquisitionnés.
Agé de 72 ans, Jimmy Lai est le propriétaire de Next Magazine et du quotidien Apple Daily, deux publications ouvertement pro-démocratie et critiques envers Pékin. Seul magnat du territoire semi-autonome à oser critiquer Pékin, il est un héros pour de nombreux habitants de Hong Kong, mais dénoncé comme un « traître » dans les médias officiels chinois qui voient en lui un insparateur des immenses manifestations pro-démocratie à Hong Kong et le chef d’un groupe de personnalités accusées de conspirer avec des nations étrangères pour nuire à la Chine.
Son arrestation marque une nouvelle étape dans la reprise en main muclée de l’ex-colonie britannique par Pékin. La loi sur la sécurité nationale donne aux autorités de nouveaux pouvoirs pour réprimer quatre types de crimes contre la sécurité de l’Etat, à savoir la subversion, le séparatisme, le terrorisme et la collusion avec des forces extérieures.
Pékin la présente comme une réponse aux mois de manifestations prodémocratie qui avaient ébranlé le territoire en 2019 tandis que nombre de militants prodémocratie dénoncent un texte liberticide qui vient en finir avec le principe « Un pays, deux systèmes » qui avait présidé à la rétrocession en 21997 et garantir théoriquement jusqu’en 2047 aux Hongkongais des libertés inconnues dans le reste de la Chine. Les autorités hongkongaises avaient déjà arrêté 15 personnes dans le cadre de la nouvelle loi sécuritaire, dont des adolescents à qui il est reproché des publications sur les réseaux sociaux.
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