Afrique : Obama ouvre la chasse à la LRA

Vendredi dernier, le président américain, Barack Obama, a annoncé avoir autorisé le déploiement « d’un petit nombre » d’éléments de l’armée américaine en Afrique Centrale. Cela, afin de prendre part à la traque des rebelles de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) et, en particulier, de leur chef, Joseph Kony.

Depuis mercredi, des soldats américains atterrissent en Ouganda dans ce cadre. D’après M. Obama, d’autres suivront au cours du mois dans certains des pays limitrophes, à savoir, la Centrafrique, la République Démocratique du Congo (RDC) et le Soudan du Sud, tous comportant des territoires dans lesquels a sévi ou sévit la terrible LRA. En effet, depuis plus de deux décennies, ce groupe insurgé au pouvoir en place en Ouganda a perpétré, à plusieurs reprises, des massacres de civils et des mutilations ainsi que des enrôlements forcés d’enfants. Ce qui lui a valu des accusations internationales, lesquelles ont abouties à la délivrance d’un mandat d’arrêt international par la CPI contre Kony pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Barack Obama, qui, d’après ses propres dires, a « autorisé un petit nombre de soldats américains équipés pour le combat à se déployer en Afrique Centrale pour aider la région œuvrant à faire quitter le champ de bataille à Joseph Kony », s’est voulu très clair sur les attributions de cette mission : « nos forces fourniront des renseignements, des conseils et une aide » à celles de la région. En d’autres termes, les soldats américains ne vont pas combattre directement les rebelles. On comprend, par là, la prudence de Washington, qui n’a pas encore oublié son cinglant échec en Somalie en 1993. Depuis, c’est d’ailleurs le plus important déploiement américain en Afrique.

Néanmoins, les gouvernements de la région ont unanimement salué l’initiative des Etats-Unis. Car les affrontements entre les rebelles et l’armée ougandaise ont fait, durant toutes ces années de conflit, des dizaines de milliers de victimes et occasionné le déplacement de près de deux millions de personnes. Aussi, toute contribution visant à y mettre fin est la bienvenue.

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