Alger a une nouvelle fois, appelé lundi Paris, à reconnaître ses «crimes coloniaux», à la suite de la parution du rapport de l’historien français Benjamin Stora sur la réconciliation mémorielle entre ces deux Etats.
«La résistance de la France à ne pas reconnaître ses crimes a ses raisons. Elles sont connues de ceux qui ont la nostalgie du passé colonial et l’illusion de l’Algérie française », a confié le porte-parole du gouvernement algérien, Ammar Belhimer dans une interview accordée au journal gouvernemental arabophone El Massa.
«Le criminel fait généralement l’impossible pour éviter d’admettre ses crimes, mais cette politique de fuite en avant ne peut pas durer», a-t-il martelé.
Si Belhimer a salué la restitution par les autorités tricolores, en juillet dernier, des restes des corps de 24 résistants algériens abattus au début de la colonisation française au 19è siècle, il a jugé néanmoins que «l’accomplissement moral le plus important est la reconnaissance des crimes coloniaux de la France».
A signaler qu’à aucun moment, ce responsable algérien n’a cité nommément le rapport rédigé par Benjamin Stora. En juillet dernier, le chef d’Etat français, Emmanuel Macron, avait demandé à cet expert reconnu de l’histoire contemporaine de l’Algérie de « dresser un état des lieux juste et précis du chemin accompli en France sur la mémoire de la colonisation et de la guerre en Algérie».
Toutefois, depuis la publication de ce travail, c’est la première fois qu’un officiel algérien réagit, ne fut-ce qu’indirectement, aux propositions de l’historien tricolore.
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