Le Parlement et le Sénat égyptiens ont catégoriquement rejeté samedi les allégations de violations des droits fondamentaux en Egypte, formulées la veille par 31 Etats membres de l’ONU lors d’une session à Genève du Conseil des droits de l’Homme (CDH) des Nations Unies. Il s’agit de la première condamnation internationale de cette dimension depuis 2014.
Le Sénat égyptien a soutenu dans un communiqué, qu’«aucun avocat, journaliste … ou militant des droits de l’Homme n’est détenu à moins d’avoir commis un crime justifiant les actions prises contre lui, via un procès ou une enquête juste conduite par (un pouvoir) judiciaire totalement indépendant de l’exécutif ».
Suite à une initiative de la Finlande, 31 Etats, dont les Etats-Unis et la France, ont demandé au Caire, dans une déclaration conjointe adoptée vendredi à Genève, d’arrêter d’abuser de ses dispositions légales antiterroristes pour faire taire les opposants au pouvoir, les activistes des droits fondamentaux et les professionnels des médias et pour garder indéfiniment les voix critiques en détention préventive.
« L’Etat égyptien a uniquement utilisé des lois antiterroristes contre ceux qui ont commis des crimes terroristes, tels que reconnus universellement », a assuré le Sénat, décriant une déclaration qui « traite les dossiers évoqués de manière superficielle ».
Pour leur part, les élus du Parlement ont exhorté les Etats signataires à ne pas se poser en « gardiens » du pays des pharaons et «politiser des questions de droits humains à des fins électorales ».
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