Les autorités saoudiennes libèrent deux militantes des droits des femmes

Les autorités saoudiennes ont relâché deux militantes des droits des femmes emprisonnées depuis environ trois ans, ont révélé dimanche divers organismes de la société civile.

«Samar Badawi et Nzssima al-Sadah ont été libérées après avoir purgé leur peine», a posté sur le réseau social Twitter, le groupe de défense des droits de l’Homme ALQST basé à Londres.

Ces deux activistes avaient été interpellées pendant l’été 2018 en compagnie d’une dizaine d’autres militantes suite à des accusations relatives à la sécurité nationale, qualifiées d’«opaques» par des ONG. 

Le gouvernement saoudien, qui ne s’est jamais exprimé sur les peines de réclusion dont elles ont écopé, n’a fait aucun commentaire sur ces libérations.

Le directeur adjoint du département Moyen-Orient de Human Rights Watch, Adam Coogle a souligné sur Twitter que ces deux militantes «n’auraient jamais dû être emprisonnées et méritent justice (et) dédommagement pour leur détention arbitraire». 

Pour sa part, Amnesty International a invité le roi Salmane à «annuler l’interdiction de sortie du territoire faite» aux deux activistes mais aussi à «tous les militants pacifiques libérés». 

A en croire des ONG, divers activistes libérés et des membres de leurs familles font toujours l’objet d’une interdiction de quitter le territoire saoudien.