Les Etats-Unis ont décidé de livrer au Royaume d’Arabie Saoudite 280 missiles air-air de moyenne portée, nonobstant la promesse du président américain, Joe Biden, de prioriser une solution diplomatique à la guerre au Yémen, dans laquelle Ryad est impliquée militairement.
Cette pétromonarchie, qui soutient les troupes loyalistes au régime en place au Yémen contre les insurgés houthis appuyés par Téhéran, avait sollicité l’acquisition de 280 missiles AIM-120C assortis de leurs équipements pour une valeur d’environ 650 millions de dollars, a précisé jeudi le ministère américain des Affaires étrangères, précisent que l’exécutif américain avait fait part au Congrès de sa décision de donner une suite favorable à cette commande.
Les rapports entre Washington et Ryad se sont beaucoup refroidis depuis l’investiture du président Biden, qui s’était engagé, avant d’être élu, à faire payer au pouvoir saoudien sa responsabilité dans l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.
Toutefois, les forces américaines restent encore déployées dans plusieurs bases sur le sol saoudien, pays qui demeure un allié majeur des Etats-Unis dans la région du Moyen-Orient.
La diplomatie américaine a justifié cette cession, qui semble entrer en contradiction avec la promesse du dirigeant démocrate de mettre un terme à son appui à la coalition militaire arabe engagée au Yémen, en affirmant que cet armement contribuerait à la protection de citoyens américains.
« Nous avons assisté à une hausse des attaques transfrontalières contre l’Arabie saoudite au cours de l’année passée », a déclaré un porte-parole du ministère américain des Affaires étrangères, soulignant que «les missiles AIM-120C saoudiens ont joué un rôle clé dans l’interception des multiples attaques de drones qui ont mis les forces américains en danger et menacé plus de 70 000 ressortissants américains dans le royaume », a-t-il poursuivi.
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