L’ancien chef d’Etat sud-africain, Jacob Zuma, a comparu lundi devant le tribunal de Pietermaritzburg (sud-est) après avoir introduit un énième recours dans son procès pour corruption, entamé en mai dernier avec moult ajournements et retards.
M. Zuma, 79 ans, est soupçonné d’avoir perçu des pots-de-vin de l’entreprise française de défense Thales dans une transaction d’armement remontant à plus de deux décennies.
L’ex-dirigeant sud-africain fait l’objet de poursuites pour 16 griefs d’escroquerie, corruption et racket. Le groupe français est aussi inculpé pour corruption et blanchiment d’argent. Le procès est censé se poursuivre à partir du 11 avril prochain.
En octobre dernier, la justice sud-africaine a rejeté la requête de Jacob Zuma qui visait à ce que le procureur général, Billy Downer, soit dessaisi de cette affaire. L’ex-président lui reproche sa partialité et d’avoir fait fuiter des pièces du dossier dans les médias.
M. Zuma a demandé lundi la possibilité de faire appel de ce refus. Il faudra attendre jusqu’au 16 février pour connaître la décision du tribunal. A en croire l’avocat de la défense, Me Dali Mpofu, l’ancien chef d’Etat est «convaincu» que son dossier est «traité différemment» des autres.
Par ailleurs, la défense a nié essayer une fois de plus de faire perdurer le procès, affirmant que son client se limitait à « faire valoir » ses droits.