Accusées notamment de « diffusion de fausses informations », la rédactrice en chef et trois reporters de l’organe de presse indépendant égyptien Mada Masr ont subi un interrogatoire mercredi dernier.
Lina Attalah, Rana Mamdouh, Sara Seif Eddin et Beesan Kassab ont été invitées par la justice égyptienne suite à des dizaines de plaintes introduites par bon nombre d’adhérents à la formation politique « Mostakbal Watan » (Futur de la nation, pro-régime). Ceux-ci n’ont pas aimé un article leur attribuant des « infractions financières graves ». De leur avis, il s’agit « de fausses informations visant à déstabiliser le pays ».
Il sied de signaler que ce média ou sa patronne, Lina Attallah, ont d’ores et déjà été accusés de « diffamation » et de « diffusion de fausses informations visant déstabiliser le pays ». Ce média en ligne, dans lequel paraissent des enquêtes sur des sujets de sécurité ou de corruption en arabe et en anglais, est l’un des rares organes de presse égyptiens à traiter des questions sensibles. A l’instar de beaucoup d’autres sites web, il est bloqué depuis plusieurs années dans le cadre du combat contre les fake news. Sur le sol égyptien, y accéder n’est possible que via un réseau privé virtuel (VPN).
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