Maroc: Le Palais Royal tance le parti islamiste PJD pour « instrumentalisation » de la question palestinienne

Pour avoir publié une déclaration critiquant les relations entre le Maroc et Israël sur fond des derniers développements dans les territoires palestiniens occupés, le parti islamiste marocain PJD a été vertement tancé par le Palais Royal qui l’accuse d’ « instrumentaliser la politique extérieure du Royaume dans un agenda partisan interne ».

Étant l’une des priorités de la politique étrangère du Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, la position du Maroc envers la question palestinienne est « irréversible », indique lundi un communiqué du Cabinet Royal à Rabat. « Il s’agit d’une position de principe constante du Maroc, qui ne saurait être soumise aux surenchères politiciennes et aux campagnes électorales étriquées ».

Tout en rappelant que la politique extérieure du Royaume est une prérogative du Souverain marocain en vertu de la Constitution, le Cabinet Royal souligne que les « relations internationales du Royaume ne peuvent être l’objet de chantage de la part de quiconque ».

« L’instrumentalisation de la politique extérieure du Royaume dans un agenda partisan interne constitue ainsi un précédent dangereux et inacceptable », insiste le communiqué, rappelant que la reprise des relations entre le Maroc et Israël a été effectuée dans des « circonstances et dans un contexte que tout le monde connaît ».

Cette sortie du parti islamiste marocain PJD à propos des relations Maroc-Israël a beaucoup surpris, surtout qu’elle s’est accompagnée de son silence suspect sur le réchauffement solennel des liens de la Turquie et de son président Erdogan avec l’État d’Israël.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise