Syrie : frappes des Etats-Unis après la mort d’un Américain tué par un drone

Le Pentagone a annoncé dans un communiqué hier jeudi dans la soirée que les forces américaines ont mené des « frappes aériennes de précision » dans l’est de la Syrie après une attaque de drone qui a tué un Américain et en a blessé six autres.

L’OSDH (Observatoire syrien des droits de l’Homme) a indiqué ce vendredi matin que « des frappes américaines ont ciblé un dépôt d’armes à l’intérieur de la ville de Deir Ezzor, tuant six combattants pro-iraniens, et que deux autres combattants ont été tués par des frappes dans le désert de Mayadine et près d’al-Boukamal ». 

Cité dans le communiqué du Pentagone, le ministre américain de la Défense Lloyd Austin dit avoir autorisé ces frappes « contre des installations utilisées par des groupes affiliés au corps des Gardiens de la Révolution iraniens » en réponse à l’attaque de drone qui a eu lieu hier jeudi vers 13h30 heure locale et a visé une installation de maintenance d’une base près de Hasakah, dans le nord-est du pays. 

Les services de renseignement américains considèrent que le drone est « d’origine iranienne ». Le Pentagone a précisé dans son communiqué que la personne décédée suite à cette attaque est un sous-traitant américain, et que les blessés sont cinq soldats et un autre sous-traitant, également américains. 

Les frappes américaines d’hier étaient aussi censées répondre à une série d’attaques récentes contre les forces de la coalition en Syrie par des groupes affiliés au corps des Gardiens de la révolution. 

Plusieurs centaines de soldats américains se trouvent en Syrie au sein d’une coalition luttant contre les restes du groupe Etat islamique (EI). Ils sont fréquemment pris pour cible lors d’attaques menées par des milices. Les troupes américaines soutiennent les Forces démocratiques syriennes (FDS), l’armée de facto des Kurdes dans la région, qui a mené la bataille ayant délogé l’EI des derniers territoires qu’il contrôlait en Syrie en 2019. 

De son côté, l’Iran dit avoir déployé ses forces en Syrie à l’invitation de Damas, et seulement en qualité de conseillers. Les Gardiens de la Révolution islamique constituent le bras idéologique de l’armée iranienne et sont qualifiés de groupe terroriste par Washington.