Seize personnes tuées dans des frappes turques au Nord de la Syrie

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) basé à Londres, a indiqué hier jeudi, que des frappes de drones menées par la Turquie sur les zones contrôlée par les forces kurdes en Syrie ont fait 16 morts et 10 blessés. 

L’OSDH bien informé sur la situation en Syrie, a précisé que les drones armés turcs ont frappé en l’espace de quelques heures à sept reprises des cibles allant de la province d’Alep au nord à celle de Hassaké, au Nord-est. 

Dans la ville de Manbij, au nord d’Alep, les drones sont repassés une seconde fois alors que les opérations de secours étaient à pied d’œuvre pour porter secours aux victimes du premier raid. 

Près de la ville de Qamichli, à l’extrême Nord-est de la Syrie, l’aviation turque a détruit un véhicule et tué ses quatre occupants, membres des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes et soutenues par les Etats-Unis. Il s’agit de dix combattants kurdes, cinq soldats syriens et un fonctionnaire de l’administration autonome kurde. 

Ces raids aériens turcs constituent la plus grave escalade dans le nord de la Syrie depuis des mois et le point culminant de fortes tensions depuis e début de la semaine dans la région, marquée par une multiplication des duels d’artillerie et des escarmouches. 

La Turquie considère les FDS, qui avaient été le fer de lance de la lutte contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI) chassé de ses fiefs en Syrie en 2019, comme « terroristes » et menace souvent de lancer une offensive d’envergure pour les éloigner de la frontière turque. 

Ankara a clairement exprimé à plusieurs reprises son intention de créer une « zone de sécurité » de 30 kilomètres de largeur à sa frontière sud avec la Syrie. Acteurs influents en Syrie, la Russie et les Etats-Unis s’opposent aux plans turcs.