
En visite officielle à Paris le mercredi 5 juin, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a lancé un appel direct à Emmanuel Macron pour que la France soutienne la conclusion de l’accord commercial entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur dans un délai de six mois.
« Je prends la présidence tournante du Mercosur le 6 juin pour six mois. Je ne veux pas quitter cette fonction sans avoir conclu l’accord avec l’Union européenne. Cher Macron, ouvrez un peu votre cœur à cette possibilité », a déclaré Lula lors d’une conférence de presse conjointe au Palais de l’Élysée.
Selon le dirigeant brésilien, cet accord de libre-échange serait « la meilleure réponse » face au climat d’incertitude provoqué par le retour du protectionnisme et du repli unilatéral sur la scène mondiale. Il a insisté sur l’importance stratégique de cet accord pour renforcer les liens entre l’Amérique du Sud et l’Europe, à la fois sur le plan économique et politique.
Mais la position de la France reste inchangée. Emmanuel Macron a réitéré les réserves françaises à l’égard du texte actuel, notamment en matière de protection de l’environnement et de respect des normes sociales. Pour Paris, les engagements proposés par les pays du Mercosur, en particulier sur la déforestation et les garanties climatiques, ne sont toujours pas suffisants.
Négocié depuis plus de vingt ans, l’accord UE-Mercosur concerne les échanges entre les 27 pays de l’UE et les quatre membres du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay). Bien que Lula affiche sa volonté d’aboutir d’ici la fin de l’année, de nombreux obstacles restent à surmonter pour parvenir à un consensus, notamment avec la France.
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