Un grand avion militaire nigérian a été intercepté et immobilisé au sol à Bobo-Dioulasso à l’Ouest du Burkina Faso, après avoir «violé l’espace aérien du pays», a révélé ce lundi 8 décembre, le ministre burkinabè de l’Administration territoriale, Emile Zerbo.
L’ordre de l’interception et de l’immobilisation de l’aéronef nigérian a été donné par le Chef de l’Etat malien, le général Assimi Goïta en sa qualité de Président en exercice de la Confédération des Etats du Sahel (AES) depuis juillet 2024, a précisé le ministre Emile Zerbo qui a donné lecture d’une déclaration portant la signature de Goïta.
Il a ensuite indiqué qu’un appareil de «type C-130, appartenant à l’Armée de l’air du Nigeria, a été contraint d’atterrir ce 08 décembre 2025 à Bobo-Dioulasso à la suite d’une situation d’urgence en vol, alors qu’il évoluait dans l’espace aérien burkinabè».
Le ministre Zerbo a par ailleurs précisé que l’avion nigérian «transportait deux membres d’équipage et neuf passagers, tous des militaires », ajoutant qu’«une enquête a été immédiatement ouverte par les services compétents burkinabè a révélé l’absence d’autorisation de survol du territoire national par cet avion».
La Confédération des Etats du Sahel a, pour ce faire, «condamné avec la plus grande fermeté cette violation de son espace aérien et de la souveraineté de ses Etats membres», a fait savoir le ministre Zerbo.
Face à cet «acte inamical commis en méconnaissance du droit international et des règles applicables à l’aviation civile ou militaire», des mesures ont été prises pour garantir la sécurité de l’espace aérien confédéral, la souveraineté et l’intégrité territoriale des Etats membres, ainsi que la protection des populations, a souligné Emile Zerbo.
Sur instruction des Chefs d’Etat des trois pays de l’AES, les défenses aériennes et antiaériennes de l’espace confédéral, placées en alerte maximale conformément à la «Déclaration du Collège des Chefs d’Etat du 22 décembre 2024, sont désormais autorisées à neutraliser tout aéronef qui violerait l’espace confédéral», a conclu le ministre Emile Zerbo sous forme d’avertissement.
Les relations diplomatiques entre le Nigeria et les pays de l’AES sont au plus bas depuis la tentative d’une partie des Etats de la CEDEAO de réprimer par la force, les auteurs du coup d’Etat du 26 juillet 2023, ayant renversé l’ex-Président nigérien, Mohamed Bazoum.
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