Le Liban s’acquitte de sa dette envers le TSL

Le Liban a versé hier mercredi 30novembre 2011, sa contribution pour le financement du TSL (Tribunal  Spécial pour le Liban) qui a la charge de l’enquête sur la mort de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Cette annonce évite le pire à son gouvernement.

Le gouvernent libanais se rapprochait en effet de plus en plus d’une impasse politique. Le mouvement chiite Hezbollah, majoritaire avec ses alliés dans le gouvernement libanais et qui accuse le TSL de fomenter un complot avec les Etats-Unis et Israël pour le détruire, a toujours été opposé à un quelconque financement de cette instance initiée par l’ONU ; Il prône également la fin de toute coopération avec. D’un autre côté, la pression de la communauté internationale s’accentuait pour que Beyrouth s’acquitte de ses engagements financiers vis-vis du tribunal, au risque de s’exposer à des sanctions. Entre le marteau et l’enclume, le Premier ministre libanais Najib Mikati avait menacé de démissionner si son gouvernement ne finançait pas le TSL.

Pour l’heure, les conditions de la décision de transferts de fonds ne sont pas encore connues. La part du Liban dans le financement du TSL, qui s’élève pour 2011 à 35 millions de dollars soit 49% de son budget, a toujours été payée par les différents gouvernements libanais qui se sont succédé depuis deux ans. Le Hezbollah et ses alliés, dont quatre membres sont inculpés par le TSL dans l’assassinat de Rafic Hariri et qui a succédé au gouvernement de Saad Hariri, avaient dès le départ annoncé leur opposition à la poursuite des versements.