Un Airbus A380. C’est le type d’avion qu’Emirates Airlines a lancé dans le firmament du continent noir le mois dernier. Une première pour un transporteur non-européen, qui trahit les visées d’expansion que nourrit la compagnie du Golfe à propos de l’Afrique.
Proximité géographique oblige, Emirates Airlines, qui a été fondée en 1985, a ouvert sa première ligne en direction de l’Afrique l’année suivante, reliant sa plaque-tournante, Dubaï, au Caire en Egypte. Ce n’est que près d’une décennie après (1995) qu’elle en ouvrira deux autres, cette fois-ci, vers Johannesbourg et, peu après, Nairobi. Et son expansion africaine continua, d’abord sur la côte Est du continent, le Maghreb et l’Océan Indien à l’instar de Dar-es-Salaam, Tripoli, Casablanca, Khartoum et l’île Maurice, avant de commencer à gagner l’Afrique de l’Ouest en 2004, atteignant Lagos et Accra.
Aujourd’hui, Emirates Airlines atterrit sur 19 aéroports en Afrique à l’occasion de ses 250 vols hebdomadaires, ce qui lui permet d’atteindre un chiffre d’affaire de 1,5 milliard de dollars américains. Par conséquent, le transporteur du Golfe envisage d’étendre son réseau. Aussi, en février 2012, il portera le nombre de ses destinations africaines à 21 en ouvrant la ligne Lusaka – Harare.
Pour que cette stratégie soit couronnée de succès, Emirates Airlines mise sur les partenariats locaux. A titre d’illustration, elle travaille de concert avec la nouvelle Sénégal Airlines, qui lui sert de relais à partir de Dakar. Pour harmoniser les connexions, la compagnie sénégalaise a construit son programme de vols autour des lignes Dubaï-Dakar assurées par Emirates. En retour, celle-ci a formé ses agents commerciaux et ses pilotes. Néanmoins, de telles alliances ne sont pas toujours aisées à conclure. C’est le cas des discussions qu’Emirates a entamé avec le transporteur nigérian Arik Air, sans succès jusqu’à présent.
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