Leon Panetta, le secrétaire américain à la Défense a, lors d’une allocution vendredi dernier, invité le gouvernement israélien à prendre des mesures pour sortir de l’isolement diplomatique dans lequel il ne cesse de s’enfoncer depuis un peu plus d’un an.
Les relations de l’Etat hébreu avec ses principaux alliés dans la région se sont fortement dégradées ces derniers temps entre la brouille avec la Turquie, avec laquelle Israël avait des relations jusque dans le domaine de la défense, depuis la mort de neufs militants turcs pro-palestiniens dans l’attaque l’année dernière de la « Flottille de la liberté », des bateaux d’humanitaires qui souhaitaient forcer le blocus israélien pour apporter vivres et médicaments aux palestiniens. Les relations israéliennes avec l’Egypte vacillent également depuis la destitution le 11 février dernier du président Mohamed Hosni Moubarak, ce qui a amené au pouvoir des personnalités avec des regards plus hostiles sur Israël, d’autant plus que les Frères Musulmans et les Salafistes devraient être les grands vainqueurs des élections législatives en cours dans le pays. Et ce ne sont pas les récentes déclarations des Président et Premier ministre israéliens Shimon Peres et Benjamin Netanyahu faisant clairement allusion à une action militaire préventive contre la menace nucléaire iranienne qui vont remonter la cote de popularité d’Israël auprès de ses voisins.
Tout en insistant sur la nécessité pour Israël d’assurer sa sécurité, Leon Panetta a néanmoins invité le pays à la patience sur le dossier iranien, à une reprise des discussions avec les palestiniens en plus d’une ouverture au « printemps arabe ».
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