Devant de nombreuses personnes réunies sous l’égide d’une organisation de tendance démocrate, « L’Union pour un judaïsme réformiste », le président américain Barack Obama a, vendredi dernier, réaffirmé le soutien indéfectible de son administration à l’Etat d’Israël. Par là, il réagissait aux attaques de certains membres du parti républicain mais également de certains membres de la communauté juive, ces derniers jugeant son attitude à l’égard de l’Etat hébreu trop sévère.
En effet, la proposition en mai dernier du président américain de renouer le dialogue entre israéliens et palestiniens sur une solution à deux Etats basés sur les frontières d’avant 1967 avait suscité la colère des représentants de la communauté juive. De plus, ses relations tendues avec Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, ne contribuent pas à sa popularité auprès des juifs américains. Les républicains se sont naturellement engouffrés dans la brèche, multipliant les attaques sur l’engagement de l’administration Obama auprès d’Israël, se plaçant du côté hébreu. Le républicain Newt Gingrich est même allé jusqu’à qualifier les palestiniens de peuple inventé souhaitant l’anéantissement d’Israël.
Au cœur de cette guerre des déclarations, c’est bien évidemment l’attrait de l’électorat juif du pays qui est en jeu. Particulièrement influent dans les états indécis qui ne sont pas recensés comme républicains ou démocrates, il peut constituer un facteur déterminant de succès. Barack Obama, pour qui huit électeurs juifs sur dix ont voté en 2010, dispose encore d’’un certain crédit auprès de ces derniers en raison de l’opposition de son administration à l’adhésion de la Palestine à l’ONU et de sa position ferme sur la question du nucléaire iranien.
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