Hier mercredi 21 décembre, le président français, Nicolas Sarkozy, a reçu le président de Djibouti, Ismaël Omar Guelleh, à l’Elysée. Une rencontre dans le cadre de laquelle les deux dirigeants ont renouvelé les accords militaires qui lient leurs
pays.
Chose promise, chose due. En début 2008, Nicolas Sarkozy s’était engagé, à l’occasion d’un périple en Afrique du Sud, à revisiter tous les accords secrets de défense de la France avec des pays africains. Ceux-ci ont, depuis toujours, été à la base de la polémique des interventions militaires françaises en faveur de certains régimes du continent noir. Ainsi, le texte paraphé par M. Sarkozy et M. Guelleh est le sixième à être revu entre la France et une de ses anciennes colonies africaines.
Le nouveau document, un traité de coopération en matière de défense, vient remplacer le précédent, signé juste après l’indépendance du pays est-africain en 1977. D’après un communiqué de la présidence française, ce texte établit « le cadre de la coopération militaire bilatérale » et détaille « les facilités opérationnelles accordées» aux « forces françaises stationnées » à Djibouti, qui abrite la plus grande base militaire française à l’étranger, forte de ses 3000 éléments. Et, de poursuivre, cet accord « démontre l’attachement de nos deux pays à une coopération étroite en matière de sécurité », précisant également que « la France est fermement attachée à l’indépendance et à l’intégrité territoriale de la République de Djibouti, stratégiquement située au cœur d’une zone fragile ».
Mais, malgré cet accord strictement militaire, un autre dossier continue à brouiller les relations entre Paris et Djibouti : il s’agit du meurtre présumé, en 1995, d’un magistrat français détaché à Djibouti, Bernard Borrel, dont la dépouille a été retrouvée, le corps en partie brûlé. Une affaire dans laquelle apparaît le nom de l’actuel président djiboutien.
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