Lors d’une conférence de presse samedi 24 décembre dernier, le président yéménite Ali Abdallah Saleh a annoncé son départ prochain pour les Etats-Unis afin de laisser à la transition politique le temps de se dérouler le plus normalement possible.
Selon des responsables yéménites, ce départ aurait été prévu depuis la signature de l’accord de sortie de crise en fin novembre. Il serait la conséquence de pressions de la part des cinq pays membres du Conseil de sécurité des Nations-Unies, selon des responsables gouvernementaux ayant requis l’anonymat. Quoi qu’il en soit, la mise à l’écart du président Saleh a pour objectif de laisser le champ libre au gouvernement d’unité nationale formé par le vice-président Abed Rabbo Mansour Hadi pour l’organisation de l’élection présidentielle prévue pour le 21 février prochain. Seulement, la rue yéménite ne l’entend pas de cette oreille. Les manifestants s’opposent à l’immunité judiciaire accordée au Président Saleh et exigent que lui et ses proches soient jugés pour la répression de la contestation qui secoue le pays depuis le mois de février. C’est ainsi que Sanaa a accueilli samedi une marche de plus de 100 000 manifestants partis quatre jours auparavant de Taëz. Mais cette marche, comme beaucoup d’autres avant elle, a fini par des affrontements entre les forces dirigées par le fils et le neveu du président Saleh et les manifestants. Le bilan serait de neuf morts et de plus de 200 blessés chez les manifestants.
Le président Saleh a insisté sur le fait que son départ était momentané et que son retour à la vie politique de son pays était prévu après les élections, mais cette fois-ci en tant que figure de l’opposition.
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