Mardi dernier, la Secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a fait une escale dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan, dans le cadre de sa tournée ouest-africaine. Loin des faux-semblants affichés devant la presse, elle aurait proposé au président Alassane Ouattara une voie très périlleuse vers la réconciliation nationale.
Diplomatie exige, Mme Clinton se disait tout à fait satisfaite de l’actuelle gestion des affaires en Côte d’Ivoire : « je veux dire mon admiration pour les progrès que votre pays fait, son retour progressif et porteur d’espérance à la paix et à la sécurité », avait-elle déclaré. C’était ainsi une parfaite allusion aux élections législatives du 11 décembre dernier, lesquelles ont été dominées par les formations politiques proches au Chef de l’Etat. Mais, d’après certaines indiscrétions, la patronne de la diplomatie américaine aurait exigé de changements politiques profonds en Côte d’Ivoire pour en assurer l’unité : « les Etats-Unis souhaitent que Guillaume Soro et tous les proches du pouvoir qui auraient pu commettre des crimes et exactions comparaissent devant la Cour Pénale Internationale (CPI), même en qualité de simples témoins. Ce message très clair est passé au président ivoirien » a confié une source américaine au confrère Jeune Afrique.
Il faut déjà dire que la position de Guillaume Soro est des plus inconfortables en ce moment. Avec la victoire du PDCI de Ouattara aux législatives, il devrait normalement laisser la place de Chef de gouvernement à un autre issu de cette formation politique. Et voilà que les USA souhaiteraient également sa comparution. Est-ce l’ombre des choses à venir afin d’aboutir à une Côte d’Ivoire totalement unie ? Les prochains jours nous renseigneront certainement.
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