Selon les dispositions légales françaises, les médecins ayant obtenu leur diplôme hors de l’Union Européenne ne pouvaient plus exercer dans l’Hexagone au 1er Janvier 2012. Mais, le parlement vient de leur accorder un sursis.
A vrai dire, il est difficile pour la France de se passer des médecins étrangers. D’après un rapport de la commission des affaires sociales de l’Assemblée, ils sont environs 4 000 – pharmaciens, dentistes et sages-femmes y compris – à n’avoir pas encore passé l’examen de compétence, sésame qui leur permettra d’exercer en toute liberté et légalité. Et, cette population avoisine, des fois, le tiers du personnel de certains centres hospitaliers en France. Ainsi, la proposition de loi du député UMP Jean-Pierre Door de prolonger, du 31 décembre 2014 au 31 décembre 2016, la date butoir de validation d’une épreuve de connaissance était très opportune. Le texte a donc été ratifié à l’unanimité par le Sénat mardi 24 janvier dernier, soit une semaine après son passage avec succès par la Chambre Basse du parlement français. Il faut noter que cette loi ne concerne que les personnes ayant été recrutées avant 2010.
Ce personnel soignant peut un peu souffler et, surtout, avoir la conscience tranquille. Car, depuis le 31 décembre 2011, ils ne pouvaient plus exercer sans déroger aux règles d’assurance ou de responsabilité professionnelle. Sur ce coup, la France prouve bien une chose : quand il s’agit de préserver ses intérêts, elle peut se montrer très large. Au point d’accepter les milliers de médecins étrangers venus des bastions francophones comme le Maghreb ou l’Afrique subsaharienne.
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