Les mouvements palestiniens rivaux Fatah et Hamas ont franchi un cap hier lundi 6 février 2012 dans leur réconciliation en se mettant d’accord pour confier le gouvernement d’union qui doit préparer les prochaines élections présidentielles et législatives à Mahmoud Abbas.
La signature de cet accord, déjà appelé « Déclaration de Doha », entre Mahmoud Abbas et Khaled Mechaal respectivement président de l’Autorité palestinienne et chef du Hamas islamiste, a eu lieu au Qatar et a été retransmise en direct à la télévision. La constitution de ce gouvernement qui aura également à charge la reconstruction de la bande de Gaza sera annoncée le 18 février prochain, au Caire lors d’une réunion de l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine). Le choix du chef de ce gouvernement a longtemps été la pierre d’achoppement de la réconciliation inter palestinienne. Le Hamas ne jurait que par Salam Fayyad, Premier ministre de l’Autorité palestinienne et chouchou des Occidentaux, un choix que le Hamas a toujours contesté craignant qu’avec lui le futur gouvernement ne soit justement trop influencé par l’Occident.
La Déclaration de Doha prévoit également la poursuite du processus de restructuration de l’OLP, organe qui doit représenter les palestiniens sur la scène internationale, de manière à y intégrer le Hamas et le jihad islamique. Le CNP (Conseil National Palestinien), son Parlement, devrait désormais également compter des représentants du Hamas. Ce rapprochement entre le Hamas et le Fatah, soutenu par les pays arabes, est bien évidemment vu d’un mauvais œil par Israël, qui craint une radicalisation du mouvement palestinien dans son ensemble.
