Dans la crise du nucléaire iranien, la perspective d’une solution diplomatique et pacifique s’éloigne de plus en plus pendant que les menaces militaires et les démonstrations de force gagnent du terrain, ce qui fait craindre plus que jamais la transformation de la crise en conflit armé.
L’ombre de ce conflit armé, opposant Israël et ses alliés d’un côté et l’Iran et les siens de l’autre, que le ministre turc des affaires étrangères Ahmet Davutoglu a qualifié, lors de la Conférence annuelle de Munich sur la sécurité, de désastre pour la région, se rapproche en effet de plus en plus. Les principaux protagonistes se retrouvent prisonniers de leurs positions.
Pour le régime iranien, tenir jusqu’au bout face aux pressions occidentales s’avère désormais être le meilleur moyen de conserver le pouvoir. Les analystes internationaux, pour leur part estiment qu’Israël, dont le souvenir de la Shoa est encore bien ancré dans les mémoires, ne reculera devant rien pour garantir sa sécurité face à ce qu’il considère comme une menace existentielle. Et entre les deux, l’administration Obama se retrouve prise en étau entre le désir d’empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire et la crainte de son désir d’éviter un conflit armé.
Leon Panetta, le Secrétaire américain à la défense estime vraisemblable un attaque israélienne sur l’Iran à partir du printemps prochain et l’administration Obama ne disposerait que de peu de ressources pour dissuader une telle initiative israélienne.
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