Libye : Violations des droits de l’Homme

Un an après le lancement d’une révolution qui devait amener sur la Libye un vent nouveau de démocratie, de justice et de liberté, Amnesty international déplore de nombreux cas dans le pays de violation des droits de l’Homme commis par d’anciens rebelles regroupés en milices sans aucune réaction de la part des autorités au pouvoir.
En s’appuyant sur un rapport intitulé « Les milices menacent les espoirs pour une nouvelle Libye », Donatella Rovera, la conseillère spéciale d’Amnesty international chargée des crises et des conflits, a exposé les nombreux cas de torture recensés par son organisation. En ce début d’année, ses délégués se sont rendus dans des centres de détention dans le centre et l’ouest de la Libye contrôlés par les ex-rebelles. Dans dix des onze centres visités les détenus ont montré des traces de mauvais traitements et de torture, les contraignant à avouer des crimes qu’ils n’avaient pas commis. Amnesty International a recensé depuis le mois de septembre 12 décès parmi les détenus des milices suite à des actes de torture. Bon nombre de migrants et réfugiés africains ont également été attaqués, les milices les prenant souvent pour des mercenaires subsahariens recrutés par le Colonel Mouammar Kadhafi.
Amnesty International exige un placement immédiat de tous les détenus dans des centres de détention officiels sous contrôle du CNT libyen. Le rapport d’Amnesty International vient appuyer les accusations du Human Rights Watch et de Médecins Sans Frontières qui avaient incité Ali H’mida Achour, le ministre libyen de la Justice à annoncer au début de ce mois l’ouverture prochaine d’enquêtes.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise