D’ordinaire, les relations entre l’Afrique et la Chine tournent autour du commerce, de l’énergie ou des infrastructures. Après avoir raflé bien de parts de marché africain dans ces différents secteurs lors de la dernière décennie, la Chine s’attaque désormais à des chantiers de second plan à l’instar de la qualité des informations retransmises par les médias. Ce dernier secteur est outrageusement dominé par les organes de presse des pays développés. A eux seuls, ils produisent 90 % de l’actualité internationale en lui conférant, bien entendu, une couleur assortie à leur entendement.
Cet état des choses a longtemps contribué à ternir l’image de certains continents ou, plutôt, de quelques pays comme la Chine. Comme quoi, ce sont les vainqueurs qui écrivent l’histoire. Mais, heureusement que celle-ci offre des rebondissements. Aujourd’hui, la Chine est en position de force en Afrique. Ainsi, elle en profite pour réformer l’espace médiatique : la semaine dernière, s’est tenue à Nairobi une conférence des médias Chine-Afrique dans le but de promouvoir la coopération journalistique sino-africaine.
Les deux parties souhaitent diffuser elles-mêmes leurs propres images afin qu’elles ne soient pas déformées par les occidentaux. Dans cette optique, 208 professionnels africains du secteur ont pu être formés depuis 2004 au travers de la coopération avec la Chine. En plus, le géant émergent apporte un soutien technologique à ses partenaires africains et innove sur le continent. A titre d’illustration, grâce à un nouveau partenariat, les informations diffusées par l’agence de presse chinoise Xinhua sont désormais disponibles pour les 17 millions d’abonnés de GSM au Kenya.
Le seul danger dans tout cela, c’est que la Chine est le bailleur de fond. Ce qui peut influencer la partialité de la presse africaine concernant les questions chinoises. En somme, les médias africains doivent arriver à l’autonomie pour diffuser l’information sans contrainte aucune.
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