Hier lundi 20 février 2012 à l’occasion de son intervention hebdomadaire détaillant un nouveau volet de son programme, Vladimir Poutine a présenté un programme de réarmement de grande envergure qui, pour le nouveau président russe, doit faire du complexe militaro-industriel russe la locomotive de l’économie du pays.
Le coût du programme en question s’élève à plus de 780 milliards de dollars US et s’étend sur une période de dix ans. Il comprend la construction de 8 sous-marins stratégiques, de 600 avions, de 1 000 hélicoptères et de 50 navires. Vladimir Poutine désire faire de la Russie un leader mondial dans les technologies militaires y compris les plus récentes telles que les rayons, les ondes ou les gènes. Cet effort de taille qui doit faire le budget militaire russe de 3% actuellement à 4% du PIB dans dix ans que Vladimir Poutine s’est évertué à présenter comme capable de rivaliser avec les américains ne représente cependant encore que le sixième de l’effort consenti par l’Oncle Sam qui absorbe à lui seul la moitié des dépenses militaires mondiales.
Le programme de Vladimir Poutine a suscité le scepticisme à plus d’un égard. Tout d’abord, le concept de booster l’économie russe grâce au complexe militaro-industriel n’est pas réaliste selon Alexandre Konovalov, président de l’institut des analyses stratégiques de Moscou, puisque ce concept a été abandonné depuis les années 1950. Ensuite, vient la question du financement. Les 780 milliards de dollars US du programme militaire présenté par Vladimir Poutine ajoutés aux 168 milliards de ses promesses sociales feraient passer au rouge le budget public, déjà excédentaire l’an dernier.
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