L’agence Standard and Poor’s (SP) a gardé hier lundi la note japonaise à AA-. Néanmoins, celle-ci est maintenue sous perspective négative.
Depuis janvier 2011, le Japon a vu sa note baisser à AA-, la quatrième meilleure notation sur 22 à l’échelle de SP. Et, après le séisme de mars dernier, l’agence de notation menaçait de réduire à nouveau la note du pays du soleil levant. Ce, du fait que les marges de manœuvre financière japonaises pourraient continuer à se resserrer. C’est d’ailleurs pour cela que le Japon est près d’une prochaine dégradation. Pour éviter cela, le gouvernement japonais étudie la possibilité d’augmenter la taxe sur la consommation. De cette manière, le déficit budgétaire sera réduit. Une stratégie qui s’avérera infructueuse selon SP car la croissance est toujours timide et les dépenses sociales ne font qu’augmenter.
Mais, le Japon doit le maintien de sa note à des atouts indéniables. Le pays asiatique dispose d’importantes réserves de change. En outre, son système financier n’a rien perdu de sa solidité et son économie demeure toujours diversifiée. Enfin, le yen figure parmi les monnaies de réserve internationale. Cela lui permettra d’afficher des comptes courants excédentaires, ce qui renforcera sa position extérieure pendant au moins les prochaines années, estime SP. Par ailleurs, l’agence de notation fait remarquer qu’en dépit du tsunami, les établissements financiers japonais n’ont pas été fortement perturbés. Ainsi, une dégradation de la note ne peut intervenir que « si les perspectives de croissance à moyen terme pour le PIB réel par habitant chutent sous notre projection actuelle de 1,2 % » ou « si la trajectoire d’évolution de la dette d’Etat demeure sur sa lancée actuelle ou commence à éroder la position extérieure du pays », précise SP. Le Japon est donc prévenu.
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