Libye : La famille Kadhafi, une épine dans le pied des relations de voisinage

Face à la réticence de plusieurs de ses voisins à lui remettre les membres de la famille Kadhafi et de l’ancien régime libyen réfugiés sur leurs terres, les nouvelles autorités libyennes menacent de réexaminer, voire même de rompre leurs relations diplomatiques avec les pays concernés.

L’annonce a été faite samedi 25 février dernier par Mustapha Abdeljalil, le chef du CNT (Conseil National de Transition) libyen. Le ton se durcit donc après que les nombreuses sollicitations d’extradition du nouveau pouvoir libyen n’aient pas reçu de réponses positives. Les pays visés par la Libye sont l’Algérie, qui accueille la veuve Kadhafi, Safia, ainsi que trois de ses enfants, Aïcha, Hannibal et Mohamed, le Niger, qui refuse toujours d’extrader un autre fils de l’ancien dictateur libyen, Saadi Kadhafi, et la Tunisie qui, malgré le fait que sa cour d’appel de justice l’ait acquitté de franchissement illégal de frontières, retient toujours en détention l’ancien Premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi.

Les dirigeants de ces trois pays justifient leurs refus d’extradition en évoquant des raisons humanitaires et le fait que ni la CPI (Cour Pénale Internationale), ni Interpol n’ont jusqu’à présent émis de mandat d’arrêt contre les membres de la famille Kadhafi. D’ailleurs Moncef Marzouki, le président tunisien, avait promis en janvier dernier de remettre son ancien Premier ministre à la Libye si celle-ci fournissait toutes les garanties d’un procès juste et équitable.

En dépit des menaces de la Libye, ses relations avec ses voisins ne devraient pas trop souffrir de cette affaire comme le laisse croire le maintien de la réunion des ministres de l’Intérieur et de la Défense de la région les 11 et 12 mars prochains autour des questions sécuritaires.