« Il n’y avait pas grand monde, c’est vrai ». Une déclaration du président du comité de soutien de Marine Le Pen à la présidentielle, Me Gilbert Collard. C’était à l’issue d’une rencontre organisée mercredi à Paris par le Comité Afrique France (COMAF), à laquelle environs 30 représentants de la diaspora africaine ont daigné répondre présent.
Plus que lors de la présidence de son père, le Front National (FN) de Marine Le Pen affiche la diversité de ses couleurs. Ce, dans l’espoir de rafler quelques précieuses voix parmi les français d’origine africaine lors du scrutin présidentiel d’avril prochain. Mais, malheureusement pour le FN, cette stratégie n’a pas encore porté les fruits escomptés. Néanmoins, la réunion, qui s’est tenue dans une salle parisienne, a permis aux uns et aux autres de s’exprimer. Une tribune qui a notamment servi à expliquer pourquoi choisir le FN. Pour Joris Nkombe, porte-parole du COMAF et président du Mouvement Populaire de Défense du Congo (MPDC), la présidente du FN a été « la seule » à « condamner cette politique-là » lorsque « l’Afrique a été attaquée … notamment en Côte d’Ivoire et en Libye ». Une idée partagée et résumée par une militante franco-ivoirienne du FN, Rosine Gouza Nahounou, en priant de « laisser l’Afrique aux Africains ».
Mais, au-delà de toutes ces déclarations teintées de radicalisme, le FN court le risque de se décrédibiliser en voulant contracter coûte que coûte des alliances. Cela s’est fait ressentir quand une militante présente à cette rencontre a fait une déclaration pour le moins gênante : « depuis que Gbagbo a été arrêté, vous nous dites qu’il faut voter Hollande, maintenant vous nous dites que c’est Marine Le Pen. C’est pour ça que la salle est vide. On ne sait pas sur quel pied danser », a-t-elle reconnu. Le COMAF ne serait-il pas totalement derrière Marine Le Pen ? Avec de telles révélations, la question mérite d’être posée.
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