Après une période de 22 ans, l’Arabie saoudite et l’Irak viennent de renouer leurs relations diplomatiques avec l’annonce le 21 février dernier de la nomination de l’ambassadeur déjà en poste en Jordanie comme ambassadeur en Irak.
La tenue en Irak, demain 27 mars 2012 au 29 mars prochain, du sommet de la Ligue Arabe semble avoir été déterminante dans le rapprochement des deux pays. Depuis la Guerre du Golfe de 1990 et l’invasion du Koweït par Saddam Hussein, l’Arabie saoudite, base d’où a été menée l’opération Tempête du désert, et l’Irak, accusé de vouloir contrôler par la force les ressources pétrolières de la région, n’avaient plus échangé d’ambassadeurs. Et les bouleversements en Irak suite à l’invasion américaine en 2003 qui avait conduit à la chute du régime de Saddam Hussein n’avaient pas suffit à normaliser la situation.
L’Irak était alors devenu le théâtre de l’affrontement à distance pour une domination régionale entre le sunnisme représentée par l’Arabie saoudite et le chiisme représenté par l’Iran. La situation n’avait pas évolué en 2010 après les élections législatives iraniennes avec le maintien à la tête du gouvernement de Nouri Al-Maliki, soutenu par l’Iran.
Selon de nombreux analystes, les deux pays se sont rapprochés parce que l’Irak serait incapable de diriger un sommet de cette envergure sans le soutien des monarchies du Golfe tandis que l’Arabie saoudite aurait besoin du soutien irakien dans le dossier syrien. La question des prisonniers saoudiens détenus en Irak pour terrorisme devrait également profiter de ce réchauffement des relations entre les deux pays.
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